De l’habitat participatif et plus encore en locatif social !
L’aventure Locus Solus
Si vous avez envie de découvrir une aventure inédite, une coproduction entre un bailleur – aquitanis – les habitants qui sont des locataires, un médiateur – médiation & environnement – et nous mêmes, lisez notre entretien et celui de Bernard Blanc avec Pierre Lefèvre ; et poursuivez ce tour de France avec autant d’aventures que de projets !
Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, a rencontré les habitants qui vivent aujourd’hui au Locus Solus à la cité du Grand-Parc à Bordeaux.
Nous avons raconté, avec aquitanis, qu’ici tout s’est passé simplement. Les habitants, futurs locataires, ont pu co-construire leur logement ; à partir de là, tout est différent… mais redevient en réalité tout simplement normal !
« Qu’est ce qui fait que nous arrivons à vivre avec les autres ? Notre esprit grégaire ? Notre peur de la solitude ? Ensemble on n’est plus fort ? Un peu de tout cela.«
Vivre en bon voisinage relève d’une alchimie subtile où entrent en compte beaucoup de choses, la gentillesse, la compréhension, l’écoute et l’acceptation de l’autre, et mille et une choses qui rendent ce là possible. Le bleu d’un ciel, le rire d’un enfant, le parfum d’une fleur, le sourire d’une personne, contribuent à nous faire accepter la vie avec les autres.Je connais un endroit, où les gens ont décidé de faire l’expérience de partager des moments de leurs vies, non ce ne sont pas des babas de retour de Katmandou, encore moins une secte, adoratrice de je ne sais quoi, ni des excentriques. Tout simplement des voisins-voisines qui pensent que se retrouver autour d’un projet commun donne plus de sens à leur vie.
Un jardin, une rencontre, une poule, des abeilles suffisent à les rendre heureux, sereins. Bien sûr il y a des orages dans ce petit monde, autrement cela n’existerait pas, bien sûr qu’il y a des désaccords sinon ce ne serait qu’une utopie, et le plus remarquable c’est que la vision partagée en commun ait pu devenir une réalité.Voici des locataires d’un immeuble collectif, qui prennent en charge l’organisation de leur habitat, aussi bien privé que commun, afin de mieux vivre leur quotidien. Ce sont des chanceux, car ils font pousser des légumes sur leurs jardins babyloniens, un assemblage minéral et végétal, mêlant les fleurs et les arbres fruitiers à la dureté du métal et à la froideur du béton.Ces habitants sont résolument tournés vers les autres, acceptant de partager une partie de leur temps avec son voisin, sa voisine, parlant de tout et de rien, ou ne parlant pas, profitant simplement d’une présence amicale. Ces gens ont décidé que le partage, l’échange, la connaissance des autres devaient faire partie de leur vie.
Moi, ces personnes je les connais bien, certaines sont des amies, d’autres des connaissances, elles ont toutes en commun d’avoir choisi de vivre une belle expérience, de pas pas se laisser enfermer dans l’égoïsme, l’isolement, de se refermer sur soi, bien au contraire cela apporte du contentement, de la joie, du bien être car elle partage un objectif commun : rendre le quotidien agréable.
Bien, j’entends qu’on m’appelle pour jardiner, salut et à la prochaine!
[Billet diffusé en avril à la radio du Grand-Parc]
Symposium Affordable living better. Transformation in an urban context March 6, 2018 | 4:00 pm with lectures by Éo, toutes architectures (FR-Bordeaux), Hütten und Paläste(DE-Berlin), NL Architects (NL-Amsterdam) and Christophe Hutin Architecture (FR-Bordeaux). Moderation: Ilka and Andreas Ruby, RUBY PRESS (DE-Berlin)
Locus Solus, a social housing project in a urban context : the inhabitant, the contractor and the architect.
An abstract from the lecture by A. Carde, S. Péré-Lahaille et M. Vidal : walking visit at Locus Solus !
The parking lot is still a parking lot, an inner courtyard, without obstacles to the views,
the ground floor is open,
just covered, like before…
It could be a happy mess with cars, bikes and pedestrians ?
Will there be new practices, new routes… ?
Will the covered carpark, become a new playground… ?
It’s somehow being like in a forest, with the light on the face, with shade plants, water in stones, light lines through hoppers.
There is a asphalthill under the stairs, a useful incongruity, and what about the signage ? Well, follow the hill !
We enter the hall behind the elevator, are we still outside or inside ?
You always need a bench, a big mirror, and a plant, a philodendron deliciosa monstruosa will grow here.
From the hall, open to the public, we arrive at another covered hall, open on the forecourt, a new public square, connected to the ground by a ramp, the corridor, the apparent guts… The common greenhouse for residents and beyond, it is open to all those who join the association, to do what ?
Gardening, jams, homework, noise, parties, tinkering…
A hundred and fifty square meters of freedom space which were not expensive to built, this is the final stage. A daycare is an apartment open on the forecourt, cellars, alley, two trees, Paulownia, emerge from the terrasse to make a little shade and replace those that we could not keep, streetlights, those of the parking lot, which have always been there, will be installed in bouquet of three strands.
Cheap office spaces, we do not know yet for who, for what, an urban farm will be installed by the inhabitants this spring, the cavernous stairs, riddled with holes anywhere possible, external gangway like streets with private front terrace.
Tailored apartments, no walls, designed by details, each apartment is unique, simply rough finishes, duplexes and double height winter gardens, frou-frou shading, free space, distant views, a artist is working on an installation, who will express the diversity of each inhabitant in the same place, from each apartment a horizon… What if public economic housing was one of the ingredients of happiness ?
OPÉRATION : construction de 46 logements, locaux communs, maison d’assistance maternelle, locaux d’activités et parkings
La qualité d’usage : construire avec « l’expert habitant ».
Locus Solus est un projet de maitrise d’ouvrage ! Ou, plutôt, un projet où l’utilisateur n’est plus un fantôme que l’on fait parler, mais réellement convoqué à la conception du projet. La seule contrainte ? Adhérer à l’idée d’une ferme urbaine. Elle sera, comme l’a démontré Orea, le ferment sur lequel s’épanouira la communauté et, grâce à l’expertise d’AgroTech, produira véritablement. À partir de là, nous mettons en place un principe de dalle sur laquelle est implantée une véritable ossature poteau poutre.
Dans cette « structure capable » une vaste négociation est menée où chacun doit trouver sa place en parlant le langage de l’autre.
Progressivement, le projet commun nait…
OPÉRATION : construction de 46 logements, locaux communs, maison d’assistance maternelle, locaux d’activités et parkings